SÉANCE 3 : L'ORCHIDOCLASTE
Laetitia Masson
[52 min, France, 2013]
LE FILM
JEUDI 11 AVRIL 2019
Rudy Ricciotti est un architecte français extraordinaire et radical. Connu pour son franc-parler et son honnêteté, il questionne l’urbanisme, s’inspire des paysages minéraux et souligne l importance du climat dans l’architecture. Laetitia Masson sʼest donné pour mission de le suivre : chantier du MuCEM à Marseille, département des Arts de l'Islam au Louvre, Collection Wunderman à Menton, Villa 356 en Provence, ou encore Maison de l’emploi à Saint-Etienne. La réalisatrice s’intéresse aussi à la vie quotidiennes de l’architecte : son travail de directeur d’agence ou une sortie à la pêche aux crabes. Ce film invite à examiner l'énigme de la création chez Ricciotti par une approche intime, propice à l’expression de ses pensées sur la philosophie et l’art. Comment capturer l’homme pour comprendre l’œuvre? Comment regarder l'œuvre pour comprendre l'homme? Ce documentaire se construit comme une enquête où lʼon cherche à démêler les mystères d’un architecte de génie.
LA RÉALISATRICE
Laetitia Masson est élevée par ses parents enseignants, fans de cinéma. Elle s’inscrit à la Femis et très vite, devient co-scénariste du Bar des rails de Cédric Kahn et, après plusieurs courts-métrages, réalise son premier moyen-métrage Nulle part, avec Hélène Fillières .C’est en 1996 que Laetitia passe le cap en réalisant son premier film, En avoir (ou pas) dans lequel Sandrine Kiberlain cherche du travail et l’amour. Grâce à ce film, son interprète reçoit le César du meilleur espoir féminin.Dès 1998, elle réitère avec A vendre , un drame dans lequel on retrouve Kiberlain, en errance et recherchée par un détective privé. Pour ce rôle, Sandrine est nommée aux César en tant que meilleure actrice et le film est présenté à Cannes dans la section Un certain regard.En 2000, Masson clôt sa trilogie avec son alter ego, Kiberlain, avec Love me . Ce film est accueilli de façon partagée tant par la critique que par les spectateurs, tout comme le sera La repentie , avec Isabelle Adjani , en 2001, qui signe pourtant son grand retour.Ces deux échecs commerciaux n’entament pas le moral de la réalisatrice à qui on demande d’adapter un roman supposé inadaptable : Et pourquoi (pas) le Brésil ? en 2003. Ce film à moitié fiction, à moitié réalité, a été tourné avec un petit budget et retrouve le succès critique qui lui avait fait défaut.Après une petite absence, elle revient en 2008 dans Coupable , un policier présenté à Berlin, et qui marque les retrouvailles de la réalisatrice avec Hélène Fillières.
L'INTERVENANTE
Constance NAJI Chargée de la programmation culturelle de l’ENSAM (École Nationale Supérieure d'Architecture de Montpellier)